C’était comme une prière,
pour toi, pour moi et tous ces anonymes signataires..
Durant plus de 16 ans où certains nous inquièterent,
nous pensions préserver ce petit paradis qui hier
faisait le bonheur de familles entières,
notre belle et fragile Normandelière..
Tout à présent s’accélère,
cet affreux projet, cette poudrière,
est aujourd’hui certitude, c’est clair…
Par la faute de quelques patibulaires,
juste par raisons financières,
et qui, de la Normandelière n’en ont rien à faire
car pour eux ce n’est qu’une affaire
faire de notre paradis entre dunes et mer,
pour quelques bateaux, un vestiaire…
Ce coin de nature, fragile, existe depuis des millénaires
il va encore être “bénéficiaire”
de leur plus beau “ça m’indiffère”,
mieux vaut penser raisons pécuniaires..
Adieu dunes fragiles et populaires,
adieu vaches rousses, blanches et noires des terres bocagères,
faune, flore, oiseaux marins, adieu joli sanctuaire,
adieu nos rêveries solaires,
assis sur le sable, le nez en l’air,
adieu les petits s’inventant des histoires imaginaires,
tantôt dresseur de vagues, tantôt corsaire
adieu jolie plage accessible même si pleine mer…
Ma belle Normandelière,
j’ai ce goût si amer,
depuis cette décision qui m’éxaspère
moi qui y croyait dur comme fer…
… comme d’autres fidèles et solidaires,
durant toutes ces années, tous tes “actionnaires”,
qui pour tenter de te préserver,
ont remués ciel et terre…
pourtant St Gilles, tout près (13km) possède son port alors, était-ce vraiment nécessaire ?
Je pense qu’à force de soulever “toute cette misère”
pour créer ce nouvel embarcadère pour millionnaires,
la nature, notre mère,
va se venger sévère…
…faire rentrer la mer en terre…
Je ne vous félicite pas M. le Maire,
d’avoir gardé vos œillères…
Une Amoureuse de Brétignolles sur mer qui ne peux se taire…
Poème écrit lors de ma dernière journée passée à la Normandelière. Ma dernière journée avant le début des atrocités (fin septembre 2019).
Licence creative commons BY-SA
Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions
Licence creative commons BY-SA
Le titulaire des droits autorise toute utilisation de l’œuvre originale (y compris à des fins commerciales) ainsi que la création d’œuvres dérivées, à condition qu’elles soient distribuées sous une licence identique à celle qui régit l’œuvre originale.